Aujourd’hui, l’exclusivité compte énormément pour séduire et fidéliser les clients
Eric Grignon, directeur de Hollystar
Directeur de Hollystar, Eric Grignon estime que ce rachat aura des conséquences pour ses clients. «A long terme, Sky va nous permettre de décupler nos possibilités. Sky est la plus grosse société de divertissement au monde et elle détient des droits exclusifs pour certaines émissions et séries. Et aujourd’hui, l’exclusivité compte énormément pour séduire et fidéliser les clients». Le catalogue de HollyStar pourrait du coup s’étoffer de nouveaux contenus: Eric Grignon souligne ainsi qu’en Allemagne, Sky est le partenaire exclusif de HBO et de Showtime et que la série «Game of Thrones» n’est visible que sur Sky.
Catalogue de 10 000 titres
Aujourd’hui déjà, HollyStar parvient à rivaliser avec ses concurrents. Son catalogue est fort de 10 000 titres, comprenant tant des films, des épisodes de séries et du contenu pour enfants. Il est possible de louer dès films dès 5,40 francs l’unité (8,40 francs pour les nouveautés). Un abonnement dit «premium», coûtant 9,90 francs par mois, permet de faire baisser ces deux prix à 4 francs l’unité. Certains films sont proposés à l’achat pour une vingtaine de francs. Quant aux épisodes de séries, ils sont généralement proposés à 2,90 francs l’unité et à une trentaine de francs pour une saison complète. L’offre est accessible sur son téléviseur, son ordinateur, sa tablette, son smartphone ou encore son Apple TV.
Homedia a été le premier, suivi ensuite par Swisscom et UPC, à proposer certaines séries américaines dès le lendemain de leur diffusion aux Etats-Unis. «D’abord nous les proposons en version originale sous-titrée, ensuite en français, poursuit Eric Grignon. Pour l’heure, ces séries très récentes ne sont proposées qu’à l’achat. Mais peut-être qu’avec Sky, nous pourrons les proposer dans notre abonnement».
Netflix plus agressif
HollyStar ne communique pas le nombre de ses clients indirects (via Sunrise ou VTX, par exemple), mais affirme compter environ 35 000 clients en direct. Selon Eric Grignon, la concurrence d’Amazon, qui est récemment rentré sur le marché suisse, n’est pas encore vive: «Ses prix sont en euros, le catalogue est encore limité et il n’y a aucune exclusivité pour la Suisse. Le catalogue d’iTunes (ndlr: appartenant à Apple) n’est lui aussi pas très développé».
Par contre, Netflix, qui a lancé ses activités en septembre 2014 en Suisse, est beaucoup plus agressif sur le marché helvétique. De leur côté, Swisscom et UPC ont l’avantage d’avoir des clients en quelque sorte «captifs», qui sont abonnés avant tout à des services de télévision en achetant en parallèle quelques films, séries ou matches chaque mois. A noter que le montant de la transaction n’a été communiqué ni par Sky, ni par Homedia. Cette dernière compte 25 collaborateurs dont l’emploi ne serait pas menacé.
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