Facebook se lance dans les petites annonces. La semaine dernière, le réseau social a ouvert une plate-forme permettant à ses utilisateurs d’acheter et de vendre des objets d’occasion. Pour le moment, cet espace, baptisé Marketplace, n’est disponible qu’aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Mais Facebook promet un déploiement dans d’autres pays “au cours des prochains mois”.

Peu après ce lancement, les dérapages se sont multipliés. De la drogue, des armes ou encore des animaux ont été mis en vente, passant outre le système de vérification de Facebook. Le réseau social s’est depuis excusé, invoquant un problème technique. Ces annonces ont été retirées et l'erreur corrigée.

Ce n’est pas la première fois que la société de Mark Zuckerberg essaie de prendre pied sur ce marché. En 2007, sa première tentative n’avait pas convaincu les utilisateurs. Le contexte a depuis changé. “De plus en plus de personnes utilisent Facebook pour acheter et vendre des objets”, indique Mary Ku, responsable produit sur le projet. Jusqu'à présent, ces transactions s'effectuaient essentiellement au sein de groupes dédiés. “Plus de 450 millions de personnes se rendent sur ces groupes chaque mois”, assure la responsable.

Avant tout sur mobile

Contrairement à ses rivaux, notamment le très populaire Craigslist aux Etats-Unis, Marketplace a été pensé pour les smartphones. La plate-forme n’est d’ailleurs présente que sur les iPhone et les appareils équipés d’Android (une version pour les ordinateurs sera cependant lancée plus tard). Pour y accéder, il suffit d’appuyer sur une nouvelle icône, représentant un magasin et située au centre de la barre de navigation de l’application mobile de Facebook.

En cliquant sur une annonce, l’utilisateur peut alors consulter l’ensemble des photos mises en ligne et une description. Sont aussi affichées une carte indiquant où se trouve l’objet et l’identité du vendeur. Facebook espère ainsi limiter les arnaques. Il est également possible d’envoyer un message, via l’application Messenger, au vendeur. Ou alors de faire une offre.

Simple et rapide

Côté vendeur, il n'est pas nécessaire de créer un compte ou de renseigner des informations personnelles. C'est le profil Facebook qui est utilisé. Quelques dizaines de secondes sont nécessaires pour mettre un objet en vente. Le temps de prendre une photo avec son smartphone, d’écrire un titre et une description, de fixer le prix et de choisir la catégorie. Toutes les communications passent ensuite par Messenger, qui peut également être utilisé pour le paiement.

Pour le moment, Marketplace a été conçu pour les transactions lors desquelles l’acheteur et le vendeur se rencontrent en personne. En effet, la plate-forme ne propose pas autant de garantie qu’eBay. Par exemple, il n’y a aucun système de notation entre les participants. Ni aucune protection pour les acheteurs. Sur le site d’enchères concurrents, leur compte n’est en effet débité qu’une fois l’objet reçu.

Facebook ne joue que le rôle d’intermédiaire: la société ne prélève donc aucune commission sur chaque vente. A plus long terme, elle pourrait cependant monétiser cette plate-forme. Par exemple, en proposant aux personnes vendant leur voiture de payer pour que leur annonce s’affiche sur le fil d’actualités des utilisateurs ayant récemment recherché un véhicule d'occasion.