«C’est stupéfiant»
Cette situation, Microsoft l’estime intolérable. «Les consommateurs et les entreprises, à de rares exceptions près, ont le droit de savoir quand le gouvernement accède à leurs emails ou leurs archives», a écrit Brad Smith, directeur juridique de Microsoft, dans un blog. Interrogé par le Wall Street Journal, un juriste de l’association Electronic Frontier Foundation, a affirmé: «Je ne savais pas qu’autant de juges effectuaient ces demandes sans spécifier de durée temporelle. C’est stupéfiant.»
Comme dans l’affaire d’Apple contre le FBI, Microsoft commence à recevoir des soutiens de l’industrie. Yahoo! et le service de stockage en ligne Box.com ont estimé que sa cause était juste. La marque à la pomme n’a pas encore réagi, tout comme Google. Mais, selon le Wall Street Journal, ce dernier a affirmé que par le passé, ses positions rejoignaient généralement celles de Microsoft.
11 millions de clients d’Uber concernés
Alors que la publication de rapports sur les demandes gouvernementales était jusqu’à présent le fait de Google, Microsoft, Facebook ou Apple, un nouvel acteur, Uber, s’est joint cette semaine à ce mouvement. Dans son «Rapport de la transparence», la société basée à San Francisco affirme qu’entre juillet et décembre 2015, plusieurs autorités lui ont demandé de leur fournir au total des informations sur 11,64 millions de passagers et 583 000 chauffeurs. Mais, plus spécifiquement, la société a reçu 408 demandes pour les comptes de passagers et 205 concernant des chauffeurs. Dans 36,7% des cas, Uber affirme avoir dû fournir des informations sous contrainte, alors qu’elle estimait que rien ne le justifiait. La société affirme que trop de demandes sont floues et sans motif clair.