Une marque connue mondialement. Une entreprise présente dans la quasi-totalité des pays de la planète. Un service simple à utiliser. Et pourtant, une entreprise menacée. Les chiffres publiés en début de semaine par Netflix sont riches d’enseignement sur la fragilité de certains géants de la high-tech. Le diffuseur en ligne de films et de séries via Internet a déçu les investisseurs: seulement 1,68 million d’abonnés gagnés en trois mois, alors que Netflix s’attendait à en ajouter 2,5 millions. La société, rentable, revendique 83,18 millions de clients, dont 47,13 aux Etats-Unis.

Des problèmes de prix

Pourquoi un tel ralentissement? Il y a la concurrence d’Amazon, qui, beaucoup plus discrètement que Netflix, lance son propre service de vidéo, alimenté par des créations maison. Exactement sur le modèle du numéro un du marché, qui risque de souffrir des visées mondiales d’Amazon et des innovations permanentes de YouTube.

Il y a surtout des problèmes de prix. Selon des analystes, 20 millions de clients de Netflix risquent de devoir payer, d’ici à la fin de l’année, 1 à 2 dollars de plus leur abonnement. Les prix avaient déjà augmenté au niveau mondial, mais aussi en Suisse en août 2015 de 16%, avec un prix standard de 14,90 francs au lieu de 12,90 francs. D’apparence minime, ces hausses semblent faire des dégâts parmi une clientèle peu fidèle. Même s’il s’agit de Netflix.