Nos articles consacrés à la Journée du digital:
Plongée au cœur de la fracture numériqueUne campagne pour inciter les salariés à «rester compétents»La confiance numérique, un enjeu de société
«Debunker» la fausse information
«Le meilleur journalisme ne suffit plus, il faut aussi la meilleure technologie», a également relevé Titus Plattner, un des visages de l’innovation à Tamedia: l’attention est limitée, les écrans de smartphone tout petits, comment adapter ses contenus, comment les rendre trouvables? Là encore, la personnalisation est une piste, même coûteuse.
Enfin, un exemple de numérique décomplexé a été donné par Aude Favre, cette journaliste française qui s’attache à «debunker» la fausse information sur «What The Fake», sa chaîne YouTube. «J’ai commencé avec mon téléphone dans ma cuisine, après les attentats de Charlie Hebdo et l’élection de Donald Trump. J’appelle, je vérifie, j’enquête. Cela me demande moins de travail que tous les documentaires que j’ai faits pendant dix ans. Mais on me disait: enfin une journaliste qui fait son boulot. J’ai retrouvé tout le plaisir et l’utilité de mon travail.»
Brainstorming, partages entre vieux lecteurs et plus jeunes: c’est l’engagement sincère du public qui frappait hier soir, l’attachement à la presse. «Je suis confiant dans le numérique, a conclu Darius Rochebin, le grand témoin de la soirée. La rapidité n’est pas un facteur d’erreur, au contraire elle permet justement de vérifier et de corriger. Je me méfie de l’auto-contemplation et de l’entre-soi, qui sont plus fréquents et favorisés par le numérique. La seule chose qui vaille et qui résiste, c’est le contenu. Un bon contenu trouvera toujours son public.» Signe des temps: l’IMI, l’Initiative pour l’innovation dans les médias, a annoncé le thème de son nouvel appel à projets pour 2020: c’est justement l’engagement entre les médias et le public.