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VU. Par Stéphanie Billeter

«Les histoires d'amour finissent mal en général», chantent les Rita

«Les histoires d'amour finissent mal en général», chantent les Rita Mitsouko. Certains talk-shows aussi.

Ainsi mercredi soir sur la TSR, si les invités de «Projection publique» affirmaient eux qu'au cinéma, ils préfèrent les histoires d'amour qui finissent bien; à part cette constatation, le débat n'a jamais atteint le septième ciel.

Un bref reportage voulait nous faire partager l'avis de spectatrices non professionnelles sur «Quand Harry rencontre Sally», film témoin de la soirée. Surprise! Au milieu de ces jeunes filles, dont les réflexions valaient bien celles des «professionnels» invités, Claudette, qui présente «Vive le cinéma». Et pourtant, son nom ne fut nullement mentionné. A quoi aura-t-elle préféré être associée? L'adolescence ou le non-professionnalisme? Personne ne le saura jamais.

Sur le plateau, les intervenants accumulaient les «moi, je», tandis que les deux présentateurs se coupaient la parole et posaient les mêmes questions. Jusqu'au duplex avec Vincent Perez durant lequel Nicolas Burgy lui demanda, les yeux brillants, si les femmes tombent en pâmoison devant lui dans la rue! Interloqué par une telle pertinence, l'acteur – oui, on sait qu'il est beau – ne put que lever les yeux au ciel…

Il aurait mieux valu laisser la préparation du talk-show et son animation à Alain Riou, critique au Nouvel Observateur, seul prompt à relever la sauce et signaler les faiblesses du débat. Notamment l'absence des décideurs: les producteurs. Car au cinéma, amour se marie malgré tout avec argent.