Un bref reportage voulait nous faire partager l'avis de spectatrices non professionnelles sur «Quand Harry rencontre Sally», film témoin de la soirée. Surprise! Au milieu de ces jeunes filles, dont les réflexions valaient bien celles des «professionnels» invités, Claudette, qui présente «Vive le cinéma». Et pourtant, son nom ne fut nullement mentionné. A quoi aura-t-elle préféré être associée? L'adolescence ou le non-professionnalisme? Personne ne le saura jamais.
Sur le plateau, les intervenants accumulaient les «moi, je», tandis que les deux présentateurs se coupaient la parole et posaient les mêmes questions. Jusqu'au duplex avec Vincent Perez durant lequel Nicolas Burgy lui demanda, les yeux brillants, si les femmes tombent en pâmoison devant lui dans la rue! Interloqué par une telle pertinence, l'acteur – oui, on sait qu'il est beau – ne put que lever les yeux au ciel…
Il aurait mieux valu laisser la préparation du talk-show et son animation à Alain Riou, critique au Nouvel Observateur, seul prompt à relever la sauce et signaler les faiblesses du débat. Notamment l'absence des décideurs: les producteurs. Car au cinéma, amour se marie malgré tout avec argent.