Les fondateurs détiennent environ 15% des titres. Vous pourriez être facilement la proie d'un rachat, par exemple venant, selon les rumeurs, de Carphone Warehouse, propriétaire de The Phone House...
Ce n'étaient que des rumeurs. Et finalement, si une offre intéressante de rachat devait survenir, serait-ce forcément une mauvaise chose pour la société?
Vous proposez aussi de la téléphonie fixe, de la téléphonie mobile via le réseau d'Orange et vous démarchez des entreprises. Le but est-il désormais de se diversifier rapidement?
Non, la vente de téléphones va rester notre activité principale. Il s'agit de services que l'on offre à des clients qui pourraient ensuite venir acheter un portable chez nous. Concernant les entreprises, nous espérons qu'à terme ce secteur constitue 5% de notre chiffre d'affaires. Enfin, l'offre de téléphonie fixe est rentable, nous allons la maintenir. Mais nous n'allons pas lancer des offres sur le «dernier kilomètre» de Swisscom.
«Il est désormais exclu de ressortir de Suisse»
L'expérience avortée sur le marché allemand ne se reproduira pas.
Le Temps: En récupérant la cotation du défunt fabricant de frites Tege, Mobilezone se traite depuis l'été 2001 à la bourse Suisse. Que cela vous a-t-il apporté?
Martin Lehmann: Plusieurs petites choses. D'abord, cela nous aurait permis de financer une expansion plus importante à l'étranger. Mais l'entrée sur le marché allemand a été un échec, nous avons dû y liquider nos activités, et il est exclu de ressortir de Suisse. Ensuite, cela nous contraint à une transparence totale, ce que nous apprécions. Enfin, cela nous apporte une certaine notoriété.