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Deutsche Bank, nouveau scandale d’espionnage

Le géant bancaire allemand licencie deux de ses cadres à la suite d’une enquête interne portant sur des activités d’espionnage. Le parquet de Francfort a ouvert une enquête préliminaire alors que la banque est soupçonnée d’avoir violé la loi sur la protection de la vie privée.

Deutsche Bank aurait licencié deux cadres à la suite d’une enquête interne au sujet d’une affaire d’espionnage portant sur plusieurs personnalités liées à la banque. Deux cadres de la banque, le responsable de la sécurité d’une part, et le responsable des relations avec les investisseurs d’autre part, ont été remerciés, indiquaient mardi plusieurs sources anonymes relayées par les agences de presse. La banque n’a pas commenté l’information.

Ces licenciements auraient eu lieu alors que le parquet de Francfort vient d’ouvrir une enquête préliminaire pour déterminer si la banque allemande ou des membres de sa direction ont commis une infraction à la loi allemande sur la protection de la vie privée en demandant la mise sous surveillance d’actionnaires ou de membres de la direction.

Selon le Wall Street Journal, quatre personnes auraient été observées de près par la Deutsche Bank: Gerald Herrmann, ancien membre du conseil d’administration soupçonné d’exfiltrer des informations, Michael Bohndorf, actionnaire activiste et ouvertement critique envers la banque, Leo Kirch, magnat des médias allemands, et Hermann-Josef Lamberti, membre du directoire de la banque.

Régulièrement en Allemagne éclatent des scandales d’espionnages liés à de grandes corporations privées ou publiques. Deutsche Bank, Deutsche Telekom et le géant de la distribution Lidl ont récemment été au cœur d’affaires de ce type, qui portaient notamment sur la surveillance de leurs employés. Ces questions sont particulièrement sensibles dans ce pays où la surveillance des citoyens par l’Etat est encore dans toutes les mémoires.