Le groupe espère parvenir à la réduction de postes par des départs volontaires, en évitant les licenciements secs, a précisé le directeur des ressources humaines, Heinz Klinkhammer. Il envisage de proposer des indemnités de départ et des emplois à temps partiel. Mais les suppressions de postes devraient générer quelque 3,3 milliards d'économies.
Sur les 32000 emplois supprimés, 7000 concernent la filiale Vivento, dont la fin de vie était programmée, dès l'origine, pour 2008. Cette société, créée en 2002, avait pour mission de reclasser les salariés du groupe et les contrats étaient donc à durée limitée. Les 7000 employés seront reclassés dans d'autres sociétés et les services de Vivento externalisés.
Les 25000 suppressions concernent surtout les métiers du réseau fixe T-Com, dont le chiffre d'affaires est en baisse constante depuis des années en raison de la concurrence. De même, la branche T-System, qui s'adresse à une clientèle d'entreprise, sera touchée. Par contre, Deutsche Telekom envisage de créer 6000 nouveaux emplois pour de jeunes spécialistes et stagiaires dans les boutiques T-Punkt qui constituent son réseau de vente de mobiles.
Telekom Europe envisage aussi de reconquérir ses marchés sur le réseau fixe en développant dès l'an prochain un nouveau système à large bande beaucoup plus rapide.
Depuis dix ans, Deutsche Telekom, qui emploie à travers le monde quelque 244 000 personnes, dont 170 000 en Allemagne, a supprimé quelque 100 000 postes de travail. Il y a trois ans, alors que l'entreprise avait planifié de sacrifier une cinquantaine de milliers d'emplois, un accord était intervenu avec le syndicat Ver.di pour limiter les suppressions à 10 000, avec l'assurance de ne rien supprimer cette année. Ver.di a rejeté le plan de restructuration, «car les salariés, qui ont massivement aidé à sortir des chiffres rouges, n'ont pas à payer une nouvelle fois la facture».