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Deux sociétés Vision affichent de faibles performances

La réduction de deux positions a pénalisé les performances de ZKB Pharma Vision et de ZKB Finanz Vision.

Rachetées en catastrophe au groupe BZ de Martin Ebner voici une année par la Banque Cantonale de Zurich (BCZ), les sociétés de participation Vision ont vu leurs valeurs intrinsèques progresser respectivement de 3,6% (ZKB Finanz Vision), de 4,1% (ZKB Pharma Vision) et de 7,8% (ZKB Axxess Vision) au cours du premier semestre 2003. Ces performances sont certes inférieures à celle réalisée dans le même temps par les actions suisses (+8%) mais supérieures à celle affichée par les actions européennes (+1% pour l'indice Dow Jones Stoxx 50).

La performance des portefeuilles de ZKB Pharma Vision et de ZKB Finanz Vision a encore été pénalisée par la réorientation de leurs stratégies, enfin accomplie. Pour conjurer le risque de surexposition à un risque particulier, les nouvelles directives prévoient en effet une diversification plus large – de 20 à 30 titres – des portefeuilles. Aussi, en mai dernier, ZKB Pharma Vision a-t-elle vendu la plus grande part (11%) de sa participation dans Tularik à une autre biotech américaine: Amgen. Etait-ce opportun si l'on songe que l'action Tularik a entre-temps vu sa valeur doubler? «Le prix payé par Amgen dépassait de 18% le cours de Bourse. C'est la reprise par Amgen qui a fait bondir le titre» justifie Bruno Ammann, responsable des fonds de la BCZ.

De son côté, ZKB Finanz Vision a réduit en juin ses positions dans la Bâloise de 28% à 7,6% du portefeuille. «Compte non tenu de Bâloise et de Tularik, nous sommes contents de la performance des sociétés Vision au 1er semestre 2003», commente Bruno Ammann.

Trois Vision valorisées à 2,35 milliards de francs

Au nombre de quatre il y a un an, les sociétés Vision ne sont plus que trois depuis la fusion de Spécialités Vision et Stillhalter Vision sous le nom de ZKB Axxess Vision. Or les trois sociétés Vision sont aujourd'hui valorisées en tout à 2,35 milliards de francs, soit en moyenne 10% au dessous (décote) de leur valeur d'actif net. La Banque Cantonale de Zurich aurait payé 500 millions de francs (dont 300 millions de crédits en suspens) en échange des parts (de 16,7% à 20%) du groupe BZ dans ces sociétés, valorisant donc celles-ci à quelque 2,5 milliards de francs il y a un an.

Pourtant, les sociétés Vision ont fait l'objet d'une correction de valeur de 40 millions de francs dans les comptes de la BCZ au 1er semestre 2003. «Il est encore trop tôt pour dresser un bilan, mais les sociétés Vision commencent à se rentabiliser. Elles ont contribué à une belle progression de 15% du résultat des commissions de la banque au 1er semestre 2003. Et aucun collaborateur supplémentaire n'a dû être engagé pour leur gestion», commente Urs Ackermann, porte-parole de la BCZ.