Novartis affiche sur le deuxième trimestre de 2018 des résultats dans le haut des attentes du marché. La multinationale pharmaceutique a notamment pu compter sur son coeur de métier dans les médicaments originaux pour asseoir une croissance rentable, tout particulièrement dans le domaine de l’oncologie. Les filiales Alcon et Sandoz s’inscrivent peu ou prou dans le cadre des projections.

La direction remanie ses objectifs pour l’ensemble de l’exercice, abandonnant toute ambition de croissance pour la division génériques et biosimilaires Sandoz et affichant un regain d’optimisme pour l’unité ophtalmologique Alcon, dont l’autonomisation en Bourse à Zurich et à New York est programmée pour l’année prochaine.

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Les revenus de Sandoz risquent de décroître de 1 à 5%, tandis que ceux d’Alcon devraient progresser d’environ 5%. Les jalons fixés pour l’ensemble de l’exercice ne souffrent pas de ces ajustements et Novartis prévoit toujours une croissance d’ensemble de 1 à 5%, assortie d’une rentabilité opérationnelle en hausse de 5 à 9%, hors effets de changes.

Croissance honorable

Le laboratoire a engrangé sur le deuxième trimestre un chiffre d’affaires de 13,16 milliards de dollars, correspondant à une croissance de 7,5% sur un an. La rentabilité opérationnelle a suivi une évolution plus que proportionnelle, l’excédent d’exploitation (Ebit) de base - soit hors facteurs jugés exceptionnels - s’étoffant de 9,5% à 3,54 milliards de dollars.

Le bénéfice net a profité d’un produit net de 5,7 milliards tiré de la vente des parts du mastodonte rhénan dans sa coentreprise avec GlaxoSmithKline (GSK) dans le domaine des médicaments sans ordonnance, pour s’établir à 7,77 milliards de dollars.

Le groupe rappelle dans son compte rendu mercredi avoir prévu un programme de rachat d’actions portant sur jusqu’à 5 milliards d’ici la fin de l’année prochaine. Les analystes anticipaient un chiffre d’affaires trimestriel de 13,01 milliards, pour un Ebit de base de 3,47 milliards. Sur l’ensemble du premier semestre, Novartis a récolté 25,85 milliards de dollars de recettes. L’Ebit de base a atteint 6,88 milliards.

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La progression trimestrielle a été entraînée par l’unité Innovative Medicines, qui englobe les médicaments originaux du groupe. La subdivision Oncology notamment a étoffé ses recettes de 10% à 3,4 milliards, tandis que le pôle Pharmaceuticals a agrémenté les siennes de 6% à 5,4 milliards. L’excédent d’exploitation combiné des deux sous-segments a bondi de 11% à 2,3 milliards.

Dans les traitements de substitution, Sandoz a vu ses ventes stagner à 2,46 milliards et sa rentabilité opérationnelle fléchir de 1% à 328 millions. Les produits ophtalmologiques d’Alcon ont accru leur contribution de 7% à 1,8 milliard et l’excédent opérationnel a été multiplié par plus de deux à 65 millions.

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Analystes comblés

UBS souligne dans un commentaire succinct que le chiffre d’affaires et le résultat d’exploitation de base se sont tous deux inscrits quelque 2% au-delà de la moyenne des projections. Les ventes de Cosentyx en particulier et le niveau de rentabilité des médicaments originaux devraient tirer le cours du titre vers le haut.

Vontobel juge le médicament pour le coeur Entresto en bonne voie pour décrocher le convoité statut de moteur de ventes (plus de 1 milliard de dollars de revenus annuels) dès cette année, après avoir plus que doublé sa contribution trimestrielle à 239 millions. Novartis est parvenu à dissiper les doutes sur le potentiel du Cosentyx (+43% à 701 millions) note Deutsche Bank.

Sur le coup de 10h25, la nominative Novartis s’appréciait de 1,9% à 79,70 francs dans un SMI en hausse de 0,67%.