Dr Green Trump
Ma planète finance
La planète est plutôt mal en point. Et avec un président de la première puissance mondiale qui est convaincu que le réchauffement climatique est une pure invention, elle ne risque pas de reprendre des couleurs de sitôt

La planète est plutôt mal en point. Et avec un président de la première puissance mondiale qui est convaincu que le réchauffement climatique est une pure invention, elle ne risque pas de reprendre des couleurs de sitôt.
De leur côté les marchés financiers n’ont pas davantage vu venir la victoire de Donald Trump que le reste du monde. Ils la craignaient certes, comme l’on craint la mauvaise herbe, mais ils ne la croyaient pas vraiment possible.
Panique sur les marchés
C’est donc un vent de panique qui a commencé à souffler sur les bourses à mesure que les Etats américains tombaient dans l’escarcelle du candidat républicain. Mais cela n’a duré qu’un instant et le vert a rapidement fait son retour. Mieux encore, le Dow Jones allait battre record sur record au fil de la semaine. Jusqu’à atteindre 18847 points, du jamais vu.
Quel insecte avait bien pu piquer les investisseurs, se demanda-t-on alors. Un frelon mexicain? Une mouche chinoise? Car même si Donald Trump a bien prévu dans son programme de baisser les impôts de tous les Américains, sociétés cotées en tête, il a aussi prévu de dénoncer les accords commerciaux et de déclarer la guerre (commerciale) à Pékin.
A bien y regarder, on s’aperçoit toutefois que tous les secteurs de l’économie américaine n’ont pas été logés à la même enseigne; qu’ils n’ont pas tous profité de ce rally post-électoral.
Des secteurs gagnants, d’autres perdant
Sans surprise, les groupes actifs dans la construction et les producteurs de matériaux figurent au rang des gagnants. C’est qu’il en faudra de la matière première pour ériger ponts, murs et autres autoroutes voulues par Donald. Disney, où ses amis ont prévu de fêter sa victoire, et Goldman Sachs, où ils ont prévu de la financer, ont également connu une bonne fin de semaine en bourse.
Côté losers, en revanche, on retrouve des sociétés actives dans les énergies renouvelables, les fabricants d’éoliennes et de panneaux solaires. Il faut dire que le président milliardaire – ou est-ce l’inverse? – est davantage connu pour son teint orange que pour ses mains vertes.
Ironie du sort, quatre nouveaux Etats américains ont voté pour la légalisation de la marijuana à usage récréatif le jour de son élection. Donald Trump pourrait donc bien avoir à s’occuper d’écologie davantage qu’il ne le croit.