Avec son équipe d'une vingtaine de consultants-ingénieurs, la société genevoise a défini, puis mis en place le réseau de communication qui relie la dizaine de services spécialisés: douane, inspection, sécurité, assurance, manutention, agents portuaires... Objectif: réduire le temps de transit et de transbordement des navires et aux moindres coûts. Après l'installation du portail e-business, Dubaï manipule 4,1 millions de conteneurs par an, contre 2 millions auparavant. Cette croissance a fait de Dubaï le premier port à conteneurs de toute la région arabo-persique et le 10e du monde. Après le rachat de P & O Ports par DPW - qui soulève un tollé aux Etats-Unis - NavComm se voit devant de belles perspectives. Le groupe britannique gère 19 ports en Asie, en Afrique et en Amérique. «Un grand chantier va s'ouvrir bientôt. Et nous sommes bien placés pour participer aux appels d'offres», déclare Heinz Schrey.
Economie romande. NavComm: «Nous grandirons avec Dubai Ports World»
Le spécialiste informatique fournit ses services depuis 1998 au gestionnaire portuaire qui vient d'acheter P&O Ports (UK).
Le groupe genevois NavComm, fournisseur de services informatiques, voit l'avenir en rose. L'un de ses clients, Dubai Ports World (DPW), gestionnaire de ports à conteneurs, vient d'acquérir le numéro 3 mondial, P & O Ports, pour 6,8 milliards de dollars. Les actionnaires de ce groupe britannique ont entériné la reprise le 13 février. «Nous allons grandir avec nos clients», déclare Laurent Delifer, président de NavComm.
DPW a engagé la société suisse en 1998 lorsqu'elle a décidé de se doter d'un système d'information et de communication et d'une banque de données accessible instantanément aux utilisateurs de trois ports de Dubaï, l'un des huit émirat qui font les Emirats arabes unis (EAU). «Quand nous sommes arrivés, les messages passaient par téléphone, par fax ou verbalement, et seulement aux heures de bureau», raconte le directeur, Heinz Schrey. Ce fonctionnement ne corroborait pas les ambitions des autorités qui voulaient faire de DPW l'un des meilleurs gestionnaires portuaires du monde. Leur objectif était de maîtriser le savoir-faire, puis d'en faire un produit d'exportation. A ce propos, Laurent Delifer rappelle que Dubaï n'est pas une riche pétromonarchie. Le pétrole ne représente que 7% du produit national brut. L'essentiel des revenus vient des exportations des services; la part de DPW étant de 25%.