Emmanuel Macron joue la carte européenne en Chine
Le président français a signé mercredi un accord pour la protection des indications géographiques de 100 produits européens en Chine. Mais il a surtout insisté sur le fait que Pékin aille jusqu’au bout pour libéraliser son économie. Sa visite d’Etat coïncide avec l’ouverture du Salon des importations à Shanghai
Emmanuel Macron peut se frotter les mains. En visite d’Etat en Chine avec une forte délégation de chefs d’entreprise français, de lundi à mercredi, il a parrainé la signature de plusieurs contrats dans des domaines variés et divers: nucléaire, gaz, énergies nouvelles, batteries lithium-ion, avions, viande de porc, de bœuf, volaille et charcuterie, confiture et compotes, yaourt. Pour un montant de 13 milliards d’euros, selon des sources chinoises.
Mais c’est surtout en leader européen que le président français a tapé du poing sur la table face à ses interlocuteurs chinois. Pour la circonstance, il était accompagné de Phil Hogan, commissaire européen chargé de l’Agriculture, et qui assumera le portefeuille du Commerce dans la nouvelle Commission. De même que d’Anja Karliczek, ministre allemande de l’Education et de la Recherche. Dans cette optique, Emmanuel Macron a signé mercredi un accord Chine-Union européenne «historique» bilatéral pour sauvegarder 100 indications géographiques (IG) européennes en Chine contre les imitations et usurpations. Dès son entrée en vigueur en 2020, les Cava, Feta, Irish Whiskey, Münchener Bier, Ouzo, Polka Wodka, Porto, Roquefort et autres Prosciutto di Parma seront protégés en Chine.