Les géants de l’énergie résistent à une taxe sur les profits mirobolants
L’Union européenne va revenir avec une troisième tentative ce vendredi pour parvenir à un consensus sur un impôt spécial en cas de profits exceptionnels, comme en 2022. C’est de loin pas gagné
Les géants européens de l’énergie résistent au projet de Bruxelles d’imposer une taxe spéciale sur les superprofits découlant de l’envolée des prix du pétrole, du gaz et du charbon sur le marché mondial. Ils pourraient en effet obtenir gain de cause. Les ministres de l’Energie des Vingt-Sept qui se réunissent vendredi à Bruxelles pourraient en effet enterrer l’initiative. Les deux précédentes réunions consacrées à ce sujet s’étaient soldées par aucune décision.
Au départ, l’Union européenne (UE) a fait valoir que le secteur énergétique a réalisé des profits mirobolants alors que les Etats devaient faire face à des dépenses exceptionnelles pour aider les ménages et les entreprises à payer leurs factures de gaz et d’électricité. Les cours du charbon, du pétrole et du gaz ont connu des hausses vertigineuses, notamment à cause de l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes et l’incertitude sur leurs approvisionnements.