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L’Allemagne part à la chasse au gaspillage gazier

Berlin craint que Gazprom ne cesse ses approvisionnements de gaz à la faveur de travaux de maintenance. Le gouvernement appelle déjà explicitement ses concitoyens à faire des économies

Le gazoduc Nord Stream 1 en mer Baltique e par lequel le gaz russe est acheminé vers l'Allemagne depuis 2011, est arrêté pendant une dizaine de jours pour des travaux de maintenance planifiés.  — © Jens Büttner / keystone-sda.ch
Le gazoduc Nord Stream 1 en mer Baltique e par lequel le gaz russe est acheminé vers l'Allemagne depuis 2011, est arrêté pendant une dizaine de jours pour des travaux de maintenance planifiés. — © Jens Büttner / keystone-sda.ch

Lundi 11 juillet, le gaz a cessé de couler dans le gazoduc Nord Stream I, reliant la Russie à l’Allemagne. Rien d’inquiétant a priori. Les travaux de maintenance sont habituels en été et devraient durer dix jours. Or dans le contexte de la guerre en Ukraine et après six paquets de sanctions européennes contre la Russie, l’Allemagne et l’Europe se demandent si les livraisons reprendront bien le 21 juillet ou si le Kremlin en profitera pour fermer le robinet. Ce scénario est pris très au sérieux par Berlin, qui importe encore 35% de son gaz de Russie.

Alors qu’en parallèle, depuis plusieurs semaines, Moscou ne livre plus que 40% du gaz habituellement exporté par ce canal, le gouvernement allemand multiplie les initiatives pour prendre les devants. Jeudi dernier, il a fait passer une série de lois lui permettant, entre autres, de relancer certaines centrales à charbon et de mettre en pause les centrales à gaz. Le but est de conserver les importations de gaz actuelles et à venir pour constituer des réserves hivernales. Par ailleurs, en cas de coupure des livraisons russes, le gouvernement pourrait enclencher le troisième niveau d’alerte et imposer des restrictions, voire des coupures de gaz, notamment aux entreprises et industries.

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