La Suisse se hâte, trop lentement, vers les énergies renouvelables
La guerre en Ukraine accélère encore l’adoption de pompes à chaleur, panneaux solaires et autres pellets, des énergies locales et renouvelables. Mais le pays demeure souvent «à la traîne» en comparaison internationale. Etat des lieux
C’est la ruée, mais ça ne va pas assez vite et ce serait plus rapide avec plus d’incitations, plus d’installateurs et moins de problèmes logistiques. Tel est, en substance, l’état des lieux de l’adoption des énergies renouvelables par les consommateurs suisses que dresse Le Temps, vingt semaines après le début de la guerre en Ukraine. Mais le tableau est bigarré.
Les chiffres traduisent un engouement pour le solaire, les pompes à chaleur et les pellets. Fin 2021, la puissance du parc photovoltaïque suisse était de 3655 mégawatts (MW), contre 2973 MW douze mois plus tôt et 2498 MW à la fin de 2019, selon l’Office fédéral de l’énergie (OFEN). Autrement dit, 682 MW ont été installés l’an dernier contre 475 MW en 2020, soit une augmentation de 43%. «C’est une hausse énorme et, sur les six premiers mois de 2022, la tendance se confirme. On devrait être à plus de 450 MW aujourd’hui et autour de 900 MW d’ici à la fin de l’année», indique David Stickelberger, le directeur de la faîtière Swissolar.