Le groupe français Elis a repris la start-up lausannoise On My Way, séduit par son concept de ce pressing novateur. Créée en 2014, la jeune société a développé une plateforme web (www.on-my-way.ch) qui permet d’enregistrer ses vêtements à nettoyer puis de les déposer dans les quelque vingt points de collecte de la région lémanique. Il s’agit essentiellement de stations-service situées sur le réseau autoroutier. A cet effet, des partenariats ont été conclus avec Eni et Tamoil. «Ces stations-service ont l’avantage d’être ouvertes 7 jours sur 7, toute l’année et de 6h à 22 heures. Et elles se trouvent généralement sur l’autoroute, sur le trajet des personnes qui se rendent à leur lieu de travail», explique Cédric Rimella, cofondateur de One My Way, avec Carlos Serrano qui ont tous deux travaillé pour une grande marque horlogère.

Deux à cinq jours plus tard, le client est notifié que ses vêtements sont prêts. Il lui suffit alors de les récupérer dans le point de collecte de son choix. Le service qui nécessite aucun document papier, coûte 6,50 francs pour une chemise (7,50 francs si on la souhaite pliée), 5 francs pour un T-shirt ou 13 francs pour un pantalon.

Arrivée dans les centres-villes

Le montant de la transaction avec le groupe Elis n’a pas été révélé mais Cédric Rimella affirme que le nom et l’indépendance d’On My Way seront conservés. La start-up travaillait déjà avec Elis – un groupe qui pèse 1,4 milliard d’euros de chiffre d’affaires – via la blanchisserie Lavotel qui assure le nettoyage. «Tous les emplois seront maintenus. Les effectifs vont même progresser», dit Cédric Rimella, sans toutefois mentionner de chiffres.

La jeune entreprise romande pourra s’appuyer le réseau d’Elis pour développer son concept. Spécialiste de la location et de l’entretien de linges et de vêtements de travail, Elis compte 21 000 collaborateurs, répartis dans toute l’Europe et en Amérique latine. «Nous allons évangéliser notre modèle au-delà de notre région ainsi qu’à l’étranger. Nous allons aussi tester le service à domicile dès cet automne. Parallèlement, nous prévoyons d’accroître les points de collecte dans les centres-villes», précise Cédric Rimella.

Autre volonté de la start-up: accroître sa présence dans les entreprises. A cet effet, elle a déjà noué des partenariats avec Philip Morris International, Ferring, la BCV, l’Hôtel 46a ou l’Ecole Hôtelière de Lausanne. Les employés de ces sociétés peuvent ainsi déposer leur linge sale directement sur leur lieu de travail. Et le récupérer tout propre, plié et repassé.