Une grande discrétion entoure la société Iprova. Etablie au Parc scientifique d’Ecublens (VD), la société est mandatée pour fournir des inventions à ses clients, actifs dans des domaines aussi variés que la téléphonie mobile, l’automobile, l’éclairage ou l’exploitation pétrolière. «Nous avons développé une solution logicielle capable de détecter les technologies émergentes parmi toutes les informations générées sur le Web. Nous livrons des idées clés en main à nos clients, qu’ils peuvent dès lors décider d’exploiter commercialement ou non», explique Julian Nolan, directeur d’Iprova.

Dix sociétés, parmi le Top 100 des entreprises européennes, figureraient parmi la clientèle d’Iprova, fondée il y a seulement deux ans. Mais son directeur – ex-vice-président pour la propriété intellectuelle chez Honeywell Europe et chroniqueur à la BBC – ne laisser filtrer aucun nom. «Un chercheur dans une grande entreprise génère en moyenne un brevet par an. Notre technologie en produit cinquante fois plus», assure-t-il.

Déjà rentable

Rentable, la société a déjà engagé dix personnes à Lausanne et deux en Grande-Bretagne. «Nous visons à terme une centaine de clients», précise Julian Nolan, qui recherche activement du personnel, quatre personnes pour cet automne et une dizaine pour ­l’année prochaine. «Nous recrutons des développeurs de logiciels ainsi que des développeurs d’inventions, un nouveau métier», note Julian Nolan.

Soutenue par Jean-Philippe ­Lallement, directeur du PSE, la start-up a obtenu le label CTI de la Confédération – confirmant qu’elle a de réelles chances sur le marché – ainsi qu’un financement de 1,6 million de francs lui permettant de collaborer avec la Haute Ecole de gestion de Genève.