Elle a été un peu bousculée par la pandémie, mais elle a permis de montrer une fois de plus la vitalité et la combativité dont les PME romandes font preuve. L’édition 2020 du Prix Swiss Venture Club couronne finalement l’entreprise delémontaine Willemin-Macodel.

Le portrait de l’entreprise: Willemin-Macodel, la crise pour berceau

Formé de 18 personnalités issues de l’économie – dont un membre de la rédaction du Temps –, le jury a porté son choix sur cette société familiale, séduit par son dynamisme, sa capacité d’adaptation et l’importance accordée à la formation de la relève. Pour Michael Willimann, ancien responsable de la clientèle PME chez Credit Suisse et membre du jury, c’est aussi la longévité de la PME à la pointe de son secteur qui a fait la différence: «Willemin-Macodel est une entreprise qui a su se profiler sur un marché international hyper compétitif et y rester, cela depuis de longues années.»

Fondée en 1974, Willemin-Macodel est spécialisée dans les solutions d’usinage à forte valeur ajoutée pour des secteurs tels que l’horlogerie, le médical ou encore l’aéronautique. L’entreprise emploie quelque 250 personnes sur son site jurassien. Quelque 130 emplois appuient par ailleurs ses activités dans des succursales basées à l’étranger.

Un doublé jurassien

Le prix a été remis lundi en fin de journée, au SwissTech Convention Center de l’EPFL, devant une centaine d’invités. Respectant les mesures sanitaires cantonales, l’événement a également pu être suivi à distance par une audience qui a eu l’occasion de découvrir les quatre autres entreprises sélectionnées pour la finale du concours. Celui-ci vise à mettre en valeur le tissu dense que forment les PME en Suisse romande. Selon Michael Willimann, la 9e édition de cette initiative a une fois de plus confirmé la richesse de ce vivier d’entreprises: «La qualité de production de toutes ces entreprises est soulignée par leur statut de leader sur leur marché. Ce sont des entreprises majoritairement familiales, qui ont fait de leur équipe une véritable force.»

Cette année, l’économie jurassienne s’est particulièrement illustrée puisque la maison horlogère Richard Mille, basée à Paris et aux Breuleux, prend la deuxième place du classement. Lancée en 2011 par Richard Mille et Dominique Guenat, cette nouvelle venue s’est rapidement fait une place à part auprès des amateurs et amatrices de montres de luxe. Interrogé en octobre dernier par Le Temps, son cofondateur suisse signalait que, depuis sa création, la marque n’a jamais réussi à satisfaire la demande.

Le fournisseur de solutions internet Infomaniak complète le podium. Cette reconnaissance coïncide pour lui avec un tournant: son cofondateur Boris Siegenthaler vient de transmettre les rênes à Marc Oehler, de l’entreprise genevoise. Genève qui, dès cette année, aura sa propre édition régionale du Prix SVC, en alternance avec l’édition romande dont le prochain rendez-vous est fixé en 2022.

Découvrir les quatre autres finalistes du prix: