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SimplicityBio veut mieux détecter certains cancer

La start-up, qui compte plusieurs contrats, prévoit de multiplier par cinq son chiffre d’affaires

SimplicityBio veut mieux détecter certains cancers

Bio-informatique La start-up valaisanne multiplie les contrats à l’étranger

SimplicityBio deviendra officiellement une société anonyme dès le mois prochain. Elle a maintenant les moyens de le faire. «La technologie est désormais mature», souligne Miguel Barreto-Sanz, cofondateur de la start-up, récompensée en début d’année par Venture Kick II, un fonds qui soutient des jeunes pousses. Elle avait déjà été primée par le Prix Liechti en 2013.

Basée à Monthey, au sein du BioArk, SimplicityBio développe et commercialise des outils de bio-informatique pour le marché pharmaceutique et celui du diagnostic. Ces algorithmes sont capables de sélectionner et hiérarchiser un grand nombre de biomarqueurs parmi un volume de données important. «Il n’y a pas qu’un mais plusieurs biomarqueurs qui signalent le développement précoce de certains cancers, note le cofondateur de SimplicityBio, dont la technologie émane de la Haute Ecole d’ingénierie et de gestion du canton de Vaud (HEIG-VD). Nous pouvons sélectionner les biomarqueurs les plus spécifiques parmi des milliers de substances biologiques, à l’exemple de protéines ou de gènes.»

Cette nouvelle approche permet un dépistage précoce de plusieurs pathologies. «Grâce à nos outils, nous pensons pouvoir améliorer l’efficacité des tests d’environ 20 à 25% par rapport à la plupart des outils actuels», note Miguel Barreto-Sanz.

La technologie a été utilisée par Diagnoplex à Lausanne pour développer un test permettant de dépister de manière précoce le cancer colorectal. L’entreprise lausannoise a obtenu l’autorisation de commercialiser son test en Europe et en Suisse et a signé un contrat avec les laboratoires d’analyses médicales Unilabs.

Recherche de fonds

La start-up valaisanne a conclu plusieurs autres contrats, dont l’un avec une société australienne pour le développement d’un test de diagnostic du cancer de la prostate. L’entreprise française Cellipse utilise, elle, les logiciels de SimplicityBio pour développer un inhibiteur sélectif pour le traitement des leucémies et sarcomes.

La start-up valaisanne, qui compte actuellement cinq employés, prévoit de conclure de nouveaux contrats cette année. Elle espère également réaliser une levée de fonds de 4 à 5 millions de francs d’ici à la fin de l’année afin d’accroître sa présence au niveau mondial, en engageant des vendeurs notamment pour se faire connaître aux Etats-Unis. SimplicityBio, qui pense multiplier son chiffre d’affaires par cinq, prévoit d’engager des bio-informaticiens et des développeurs.