L'éditeur de logiciels basé à Zurich a perdu 22,3 millions de francs en 2005.
Anouch Seydtaghia
Esmertec a vécu une année 2005 difficile. L'éditeur de logiciels basés sur Java, essentiellement utilisés au sein de téléphones mobiles, a perdu 22,3 millions de francs l'an passé - la perte était de 11,7 millions en 2004. Le chiffre d'affaires a lui augmenté de 46%, à 51,7 millions de francs.
Comment expliquer cette perte? D'abord par une forte hausse des charges d'exploitation (+26%), due à l'acquisition de plusieurs sociétés au Japon, en Chine et au Danemark. Ensuite, rachetée en 2005, la société japonaise eValley a vu sa valeur dépréciée: les ventes de ses produits ont rapidement décliné au profit de ceux d'Esmertec. Enfin, la société basée à Dübendorf a dû provisionner 10 millions de francs pour des créances douteuses. «Il faudra plusieurs mois avant d'en recouvrer une partie, explique Leng Stricker-Wong, porte-parole d'Esmertec. Pour la suite, nous avons adopté une attitude nettement plus stricte et conservatrice par rapport à nos clients.»
En 2006, Esmertec a déjà annoncé deux prises de participation minoritaires (le coréen ESLab et l'américain Javaground) et une reprise totale (le français Cellicium). «Nous allons désormais nous concentrer sur l'intégration de ces sociétés, et aucun rachat majeur n'est a priori prévu», précise Leng Stricker-Wong. Esmertec a vu le nombre de ses employés passer de 162 à 306 de fin 2004 à fin 2005.
Esmertec avait levé 98,1 millions de francs lors de son entrée en Bourse fin septembre 2005. Introduite à 18 francs, l'action clôturait jeudi soir à 19,50 francs (-2,3%).
