Prévoyance
Renoncer à des professionnels, c’est économiser des commissions. Mais nul ne saurait dire si c’est là une variante plus rentable de la planification financière

A l’origine d’un bon conseil de prévoyance figure toujours une analyse professionnelle de la situation personnelle de prévoyance et de patrimoine. Elle indique comment et où il est possible d’optimiser sa propre situation et où il y a moyen d’intervenir. Selon les besoins individuels, la palette du conseil peut aller de la prévoyance précoce pour la retraite jusqu’à la couverture financière de la famille en cas de pépin grave. Sur ce point, il importe par exemple de voir quelles seraient les conséquences financières si celui ou celle qui contribue principalement au revenu professionnel mourait ou ne pouvait plus travailler.
C’est surtout dans l’hypothèse où le contexte financier pourrait se restreindre qu’il importe d’analyser la situation de prévoyance à temps, avec l’aide d’un expert, et de fixer avec lui les priorités. Reste que la prévoyance doit quand même demeurer avantageuse et flexible, afin qu’elle puisse être adaptée en continu aux circonstances et à des besoins changeants. Un conseil financier professionnel concerne également cet aspect.
Se faire confiance ou prendre un conseiller
Il existe un besoin de nouvelles solutions de prévoyance, du genre des placements financiers orientés rendement. Vu l’incroyable diversité des formes de placement et d’investissement, il est difficile d’en avoir une vue d’ensemble. En plus, les conditions faites par les multiples prestataires sont fort variables. Il convient donc de vérifier d’emblée dans le détail les coûts et les prestations, pour éviter d’affronter ensuite de mauvaises surprises.
Il faut aussi être au clair quant à ses propres capacités et besoins: ose-t-on par exemple compter sur son propre savoir-faire en matière de finance ou préférera-t-on confier la stratégie de placement à un expert? Suivant le prestataire, négocier ses titres soi-même peut être financièrement intéressant mais comporte aussi de grands risques. Le profane peut aisément choisir des titres à risque ou se laisser guider dans ses décisions par l’émotion.
En outre, dans un tel cas, on n’accorde pas suffisamment d’attention à la diversification, car le choix est souvent très restreint pour les investisseurs individuels. Du coup, sur le long terme, on n’atteindra jamais la performance d’un gestionnaire de fortune professionnel. Pour les investisseurs qui entendent étendre leurs connaissances en matière de placement et discuter de leurs options avec un expert tout en les mettant en œuvre tout seuls, le conseil professionnel par un spécialiste a du sens. Ce dernier peut aider à choisir la stratégie de placement idoine. Par ailleurs, on s’octroie ainsi l’accès à de bons placements sélectionnés. Mais comme cette solution n’est pas la moins chère, il convient de comparer les coûts annuels des divers prestataires.
Univers de placement plus large
Si, en revanche, on entend confier entièrement l’investissement à un expert, la gestion de fortune s’impose. Dans un tel cas, les placements sont choisis par un expert. En qualité d’investisseur, on a accès à un vaste univers de placement. Ce sont surtout les investisseurs peu au fait de la matière ou disposant de peu de temps qui doivent recourir à cette solution. Il faut savoir que si l’on opte pour une solution très individualisée, celle-ci est en général adaptée aux seuls clients très fortunés et qu’elle postule un volume d’investissement minimal. En outre, la commission de gestion annuelle peut se révéler considérable.
Le périmètre des prestations et les commissions des diverses solutions de placement diffèrent énormément d’un prestataire à l’autre. Mais de manière générale, il y a pour les produits d’investissement trois groupes de coûts: la commission d’émission, les frais de fonctionnement et les coûts de transaction qui interviennent dans le négoce de titres.
La commission d’émission se paie une fois pour chaque dépôt. Les frais de fonctionnement consistent typiquement en taxes de gestion et de dépôt ou en taxe forfaitaire. Les coûts de transaction n’apparaissent pour la plupart pas directement, mais ils sont dus pour le traitement des titres dans le portefeuille et se révèlent plus réduits dans une gestion de fortune standardisée que lorsque l’investisseur achète ou vend lui-même ses titres.
Au bout du compte, ce qui importe à l’investisseur est de savoir à tout instant quelles taxes et commissions lui seront imputées et d’avoir adapté les risques et les opportunités de la solution d’investissement choisie à son profil de risque individuel.