Exportations
La croissance en janvier a reposé exclusivement sur le dynamisme des produits chimiques et pharmaceutiques. L’horlogerie enregistre son troisième pire résultat depuis août 2012

Les produits chimiques et pharmaceutiques ont dopé les exportations de la Suisse en janvier. La balance commerciale boucle sur un excédent mensuel record de 4,7 milliards de francs.
Les exportations suisses ont augmenté en glissement annuel de 5,3%, après correction des jours ouvrables à 18,1 milliards de francs. En termes réels, elles ont progressé de 2,3%. Comparées à décembre 2016, elles ont toutefois diminué de 0,9%, a indiqué mardi l’Administration fédérale des douanes (AFD).
Malgré la volatilité des derniers mois, les ventes à l’étranger s’accrochent à leur légère tendance positive amorcée au 3e trimestre 2015, relève l’AFD dans son communiqué.
La croissance en janvier a reposé exclusivement sur le dynamisme des produits chimiques et pharmaceutiques, lesquels ont bondi de 17,1% à 9,2 milliards de francs, soit plus de la moitié des exportations totales de la Suisse. Sans tenir compte de ce secteur, qui a enregistré un mois record, les exportations affichent une baisse de 5%.
L’horlogerie tire la langue
La branche textile, habillement et chaussures a progressé de 11,2% et celle des métaux de 6,1%. Deuxième branche exportatrice, l’industrie des machines et de l’électronique a poursuivi son évolution en dents de scie (-1,3%).
L'horlogerie n’est pas parvenue à mettre un terme à l’hémorragie qui dure depuis plus d’un an et demi (-11,3%; -6,2% en termes réels), enregistrant même son troisième pire résultat depuis août 2012. La bijouterie et la joaillerie ont chuté de 13,4%. Le plus fort recul a été subi par le secteur des véhicules (-23,5%).
Les affaires ont connu des fortunes diverses sur les trois principaux continents, principalement en raison de l’évolution des produits pharmaceutiques. Les envois vers l’Amérique du Nord ont grimpé de 23,1%. Ceux vers l’Europe ont progressé de 3,5%.
Florissant avec l’Allemagne
L’Autriche (+17,1%) et la Belgique (+16,7%) se sont distinguées. Les exportations vers l’Allemagne, premier partenaire commercial, se sont accrues de 12,3% pour se fixer à 3,5 milliards de francs. A l’inverse, le Royaume-Uni a perdu 14,4%.
Le marché asiatique s’est replié de 1,2%. L’Arabie saoudite (-43,3%) et les Emirats arabes unis (-28,1%) ont plongé, alors que les envois vers la Chine se sont envolés de 27,8%.
De leur côté, les importations ont fléchi de 1,2% à 13,4 milliards de francs. En termes réels, le recul atteint même 6,8%. Sur un mois, la baisse s’établit à 2,6%. Les entrées continuent ainsi à s’enfoncer depuis mi-2016, note l’AFD.
Importations nord-américaines
La bijouterie a bondi d’un tiers, alors que les importations de véhicules ont chuté de 27,7%. Entre ces deux extrêmes, cinq groupes sur douze ont affiché une variation entre -1% et 1%, dont les poids lourds que sont la chimie-pharma et l’industrie des machines et électronique.
Si les livraisons européennes ont augmenté de 1,9%, celles des deux autres principaux continents ont souffert. Les importations d’Amérique du Nord se sont contractées de 22,6%. L’Asie s’est, quant à elle, repliée de 0,9%.