Les économistes en attendaient au plus 500 milliards. Ce sera finalement 600 milliards de dollars que la Réserve fédérale va dépenser en obligations d’Etat pour soutenir la reprise, a-t-elle annoncé mercredi soir dans un communiqué. D’ici fin juin 2011, elle va injecter 75 milliards de dollars par mois. Par ailleurs, elle a maintenu comme prévu son taux directeur proche de zéro, son niveau depuis presque deux ans.

Ces mesures, dites d’assouplissement quantitatif, reviennent à créer de la monnaie et diluent donc la valeur de la devise en circulation. Peu après sa communication, la devise américaine vert perdait quelques plumes, l’euro valant 1,4150 dollar. Il fallait moins de 98 centimes de franc pour acheter un billet vert. Le but de cette injection de liquidités dans le circuit économique est de soutenir la reprise de l’emploi et les prix, ajoute son Comité de politique monétaire (FOMC), qui se dit déçu par les progrès de la Fed vers son double objectif qui est d’assurer le plein emploi et la stabilité des prix. Fin 2008, dans son premier programme d’assouplissement, elle avait injecté 1700 milliards de dollars.

Comme à l’issue de chacune des réunions du Comité depuis le début de l’année, un de ses membres, Thomas Hoenig, a voté contre les décisions prises par ses collègues.