La faillite, début janvier, de l’une des plus vieilles enseignes de produits biologiques et diététiques, la chaîne alémanique Reformhaus Müller, fondée en 1898, fait écho à des signes de ralentissement de la filière bio un peu partout en Europe en 2022. Les observateurs du secteur de l’agroalimentaire font valoir que ce reflux s’explique par le retour à la normale – la réouverture des restaurants, des activités et des loisirs – ainsi que par l’inflation. Ces explications interrogent sur la capacité du bio à devenir la nouvelle norme en dehors de circonstances exceptionnelles telles que le confinement. Peut-il convaincre une majorité de consommateurs à délaisser les produits conventionnels? Suffit-il qu’il devienne moins cher?