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Les actions performeront moins bien ces dix prochaines années

D'après une étude prospective de VP Bank, les marchés d'Asie, des Etats-Unis et d'Europe évolueront davantage de concert. Par conséquent, la volatilité pourrait augmenter.

L'avenir des marchés financiers s'annonce moins radieux. Durant les dix prochaines années, les rendements obtenus pour des placements en actions et en obligations ne seront pas aussi élevés que durant la période 1982-2000 ou celle de 1900 à 2000 (voir graphique). Tel est l'un des messages lancés par la banque liechtensteinoise VP Bank, qui gère 33 milliards de francs, lors d'une conférence de presse mardi à Zurich.

«Nous estimons que les bénéfices des sociétés seront plus faibles. Les obligations, dont les taux sont actuellement à un niveau historiquement faible, devraient elles aussi offrir de moins bons rendements. Cette classe d'actifs pâtira d'un maintien de l'inflation à faible niveau, et par conséquent de rendements nominaux bas», souligne Markus Stadlmann, responsable de l'établissement bancaire, qui dispose d'une clientèle dans quelque soixante pays.

Hausse de 6,5% pour les actions

Selon la banque liechtensteinoise, le rendement annuel moyen des actions dans le monde devrait atteindre 6,5%. Par comparaison, la Suisse devrait réaliser une performance légèrement inférieure. «Les titres des petites, moyennes et grandes entreprises du pays devraient progresser de 6%. Quant à la hausse des actions des pays émergents, elle devrait s'établir à 8,5%», estime Markus Stadlmann.

Selon ce dernier, dans les dix prochaines années, l'Asie, les Amériques et l'Europe évolueront davantage en parallèle que durant les dix dernières années. Conséquence de ce mouvement: la volatilité sera plus forte et donc les investissements plus risqués. Cette tendance touchera les différentes classes d'actifs.

Pour limiter les risques liés à la volatilité, l'établissement recommande d'élargir encore la diversification des portefeuilles. «Pour un profil de risque ni trop conservateur ni trop spéculatif, nous recommandons d'allouer entre 5 et 10% des investissements dans la classe des hedge funds et la même proportion au capital-risque», ajoute Markus Stadlmann.

Du côté des emprunts d'Etat, les rendements seront également moins élevés. Ceux des Etats-Unis et d'Europe offriront un retour sur investissement respectif de 2,7% et 1,8%, soit un niveau plus bas que celui enregistré durant la période allant de 1982 à 2000. Quant aux obligations en Suisse, elles ne devraient offrir qu'un rendement annuel de 0,8%.