Les amendes des banques serviront à renouveler les moquettes du procureur
finances publiques
Les amendes record infligées à certains établissements renflouent les caisses publiques. Mais pas seulement
Des fonds pour renouveler les moquettes du procureur
Où vont les amendes astronomiques payées par les banques aux Etats-Unis? Depuis le début de l’année, les sommes s’accumulent. Entre le mois de mai et l’ardoise infligée jeudi à Bank of America, les pouvoirs publics américains ont récolté un peu moins de 20 milliards de dollars.
Des fonds qui provenaient de BNP Paribas (9,5 milliards), Citigroup (7 milliards) et Credit Suisse (2,5 milliards).
Annulation de dettes
Un butin qui a de quoi attiser les convoitises. Dans un article, Reuters explique que des sommes sont déjà attribuées au moment de l’accord. Certaines iront notamment compenser des annulations de dette promises à des propriétaires immobiliers en difficulté. Une grande partie des fonds est en outre directement envoyée au Département du Trésor, une manière de renflouer les caisses publiques, sans que l’on puisse savoir précisément à quel domaine ils sont attribués, précise l’agence de nouvelles.
En revanche, la Ville de New York – au centre de la plupart de ces enquêtes – reçoit une grande partie du pactole, soit 5 milliards, et a déjà annoncé ses intentions. Le procureur de Manhattan, Cyrus Vance, souhaite ainsi utiliser une partie du demi-milliard qui lui revient de l’amende de BNP Paribas pour renforcer l’équipement technologique de la police new-yorkaise en ajoutant des caméras de sécurité. Il prévoit également de financer une étude sur le marché des armes illégales. Le responsable veut aussi en profiter pour renouveler les moquettes décrépites datant des années 1980 de ses locaux.
L’argent donne aussi des idées aux politiques. Des réductions d’impôts à un projet de nouveau pont sur l’Hudson en passant par le financement de la santé, les propositions ne manquent pas.