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Si vous avez raté le début de l’affaire Pierin Vincenz

L’ex-patron de Raiffeisen a révélé faire l’objet d’une enquête de la Finma en novembre dernier. Fin février, la justice zurichoise annonçait une enquête pour gestion déloyale

La Finma a constaté des «manquements graves» à la banque Raiffeisen, dans son rapport publié en juin.  — © GAETAN BALLY/Keystone
La Finma a constaté des «manquements graves» à la banque Raiffeisen, dans son rapport publié en juin.  — © GAETAN BALLY/Keystone

Ce vendredi 3 août, nous publions l'interview de Pascal Gantenbein, président ad interim de la banque Raiffeisen. A cette occasion, nous vous proposons de revenir sur l'affaire Pierin Vincenz, qui pèse encore aujourd'hui sur l'institution.

Retrouvez ici l'entretien: 

Pascal Gantenbein: «Raiffeisen est devenue trop grande»

Les premiers bruissements de l’affaire Pierin Vincenz sont apparus à l’automne dernier. Début novembre, soit deux ans après son départ, l’ex-directeur général de la banque Raiffeisen annonçait par communiqué faire l’objet d’une enquête de la Finma en raison de possibles conflits d’intérêts. Une investigation que le régulateur des marchés financiers abandonne le 21 décembre: estimant que Pierin Vincenz a quitté toutes ses fonctions dans le secteur financier, elle était devenue caduque.

Lire aussi: Pierin Vincenz, la chute du bâtisseur de Raiffeisen

Or, au moment où la Finma rangeait son dossier, le prestataire de services financiers Aduno portait plainte pour gestion déloyale contre celui qui officiait également comme son président du conseil d’administration et dont Raiffeisen détient 25,5%. Ce n’est que fin février qu’est révélée cette initiative par la justice zurichoise. Le Ministère public annonce alors enquêter contre l’ex-banquier saint-gallois de 61 ans et procède à des perquisitions. La banque Raiffeisen s’associe à la plainte d’Aduno.

«Manquements graves»

Le 1er mars, Pierin Vincenz est mis en détention provisoire, de même qu’un autre ancien membre du conseil d’administration d’Aduno. Il y reste jusqu’à la mi-juin. Entre-temps, le président du conseil d’administration de Raiffeisen démissionne, laissant sa place à son vice-président Pascal Gantenbein. En juin, la Finma rend les conclusions de son autre enquête, celle sur Raiffeisen, et révèle des «manquements graves» du conseil d’administration dont elle préconise le renouvellement complet. Enfin, en juillet, c’est au tour du remplaçant et ancien bras droit de Pierin Vincenz, Patrik Gisel, de jeter l’éponge.

L’enquête interne de Raiffeisen et celle de la justice zurichoise sont encore en cours. Le soupçon principal qui pèse sur l’ancien directeur général, qui a mené la transformation de la banque entre 1998 et 2015, est d’avoir pris des participations dans des entreprises avant que sa banque fasse de même.