«Panama Papers»
Les autorités financières ont envoyé des courriers aux banques pour savoir dans quelle mesure elles sont impliquées avec le cabinet d’avocat panaméen au cœur du scandale Mossack Fonseca

La Financial Conduct Authority, l’équivalent britannique de la Finma, a envoyé mardi un courrier à une vingtaine de banques leur ordonnant de contrôler si elles avaient fait des affaires avec le cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca. Les institutions concernées ont jusqu’au 15 avril pour passer en revue leur clientèle et répondre à la missive, a indiqué jeudi le Financial Times. Au-delà, elles devront fournir davantage d’informations au sujet des relations qu’elles auront pu identifier.
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Même chose en France. Le Monde a révélé jeudi que l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, le gendarme financier, avait demandé aux banques françaises «un reporting complémentaire sur leurs activités dans les pays considérés comme des paradis fiscaux».
Ces injonctions font suite aux révélations liées aux «Panama Papers» qui défraient la chronique depuis dimanche soir. L’enquête coordonnée par le Consortium international de journalistes d’investigation (ICIJ) a montré que 365 groupes bancaires avaient créé, avec l’aide de Mossack Fonseca, plus de 15 000 sociétés «offshore» entre 1977 et 2015.