La banque britannique Barclays a annoncé mardi être retombée dans le rouge en 2014. Ses résultats ont été plombés par un triplement de ses provisions pour une série de litiges, dont des manipulations supposées sur le marché des changes.
L’établissement a subi une perte nette de 174 millions de livres (256 millions de francs), contre un bénéfice net de 540 millions en 2013.
En 2014, Barclays a dû enregistrer plus de 1,6 milliard de livres de provisions supplémentaires pour diverses affaires judiciaires ou réglementaires, dont 1,25 milliard de livres pour faire face aux conséquences d’accusations de malversations sur le marché des changes.
Mi-novembre, six grandes banques internationales s’étaient vu infliger des amendes pour un montant total de 3,26 milliards d’euros d’alors pour avoir utilisé des forums de discussion sur Internet et des messageries instantanées, afin de se concerter de façon indue pour infléchir un taux de référence du marché.
Les banques JP Morgan, Citigroup, Bank of America, HSBC, RBS et UBS ont écopé de cette punition infligée par les régulateurs américain et britannique, pour ces entorses aux bonnes règles de fonctionnement du marché des changes, qui voit transiter quelque 5300 milliards de dollars par jour.
Sévère restructuration
Du côté de ses activités régulières, Barclays a subi une chute des profits avant impôt de sa division de banque d’investissement, qui connaît une sévère restructuration. En mai, elle avait annoncé la suppression de 7000 emplois dans cette activité, portant à 19 000 le nombre total d’emplois supprimés, toutes divisions confondues, d’ici à 2016.