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Bawag PSK est sauvée de la faillite

L'Autriche a décidé d'assurer la survie de l'établissement.

Fortement mobilisées, les autorités autrichiennes ont élaboré un plan destiné à assurer la survie de la banque Bawag PSK Bank. Ce dernier a été dévoilé dans la nuit de lundi à mardi.

L'établissement, le quatrième d'Autriche et propriété à 100% de la Confédération des syndicats autrichiens (ÖGB), entretenait depuis 1999 d'étroites relations d'affaires avec le courtier américain en futures Refco. Il a été acculé à une faillite retentissante en octobre dernier, suite à des suspicions de graves malversations comptables.

Estimant que la banque autrichienne avait joué un rôle dans cette débâcle, les avocats des créditeurs du courtier new-yorkais ont saisi un juge des faillites dans le but de récupérer auprès d'elle 1,3 milliard de dollars. Depuis cette date, Bawag, qui tente elle-même de recouvrer 350 millions d'euros de prêts qu'elle avait accordés à Phillip Bennett, l'ancien patron de Refco, est victime de retraits massifs. Paniqués, ses clients ont enlevé jusqu'à 50 millions d'euros de dépôt certains jours. La banque compte 1,2 million de clients de détail, 157 agences et 1300 guichets dans les bureaux de poste à travers l'Autriche.

Au terme d'une réunion de crise lundi soir, le gouvernement a annoncé qu'il lui apportait une garantie à hauteur de 900 millions d'euros (1,4 milliard de francs) au maximum d'ici à juillet 2007 à Bawag, tandis que selon l'AFP, plusieurs institutions financières locales, banques et assurances, tiennent 450 millions d'euros de liquidités à sa disposition. «Nous devons garantir la stabilité et la sécurité de l'Autriche en tant que place financière et restaurer la confiance des épargnants», a déclaré Wolfgang Schüssel, le chancelier du pays. Le parlement doit encore donner son aval à ce plan. Klaus Liebscher, le gouverneur de la Banque nationale d'Autriche, a pour sa part confirmé qu'il ne s'agissait «pas de problème de faillite mais de liquidités et de capital».

La banque, qui se définit comme celle «des petits», n'en est pas à ses premiers déboires. Fin mars, elle avait avoué avoir frôlé la faillite en 2000, après avoir perdu un milliard de dollars dans des placements hasardeux. Elle est dorénavant en vente. Selon Bloomberg, elle a confié à Morgan Stanley la mission de lui trouver un acheteur afin d'honorer ses engagements en utilisant le produit de la cession.