Le Temps: Est-ce que LGT est un acteur important en philanthropie?

Thomas Piske: Nous avons une initiative qui a été mise sur pied par le prince Max et qui emploie 15 employés. C’est l’une des plus grandes initiatives au monde dans ce domaine de la part d’une banque. C’est un engagement de quelques dizaines de millions de francs et il continuera d’augmenter.

– Quelle est votre opinion sur l’avenir des marchés traditionnels en cette fin d’année?

– Nous sommes neutres à l’égard des indices. Il n’y a, à mon avis, qu’une seule stratégie de placement optimale. Il est toujours possible de discuter du nombre d’actifs dans un portefeuille, mais celui-ci doit être largement diversifié. La stratégie princière est notre réponse à votre question, avec ses positions à dix ans.

– Les taux d’intérêt sont à zéro. Pourquoi intégrer des obligations à ce niveau et pour dix ans?

– La réponse dépend du profil de risque. Mais, à mon avis, les obligations appartiennent à un portefeuille diversifié comme les actions, le private equity et les hedge funds.

La question de la performance est justifiée, mais le client veut d’abord préserver son capital. La sécurité est primordiale et précède celle d’une surperformance par rapport à un indice.

– Pensez-vous que le client va bientôt changer de comportement et se montrer plus actif sur les marchés?

– A court terme, je ne pense pas. La prudence va persister, et la part de liquidités rester au plus haut. Notre budget pour 2013 se base sur cette hypothèse, après une année 2012 qui aura positivement surpris.

– Membre de l’EEE, est-ce que le Liechtenstein va se profiler comme point d’entrée au marché européen des fonds de placement?

– Les conditions-cadres du Liechtenstein sont effectivement attractives. La Principauté essaie de promouvoir ses atouts. Des capitaux affluent au Liechtenstein. Mais son avenir dépend aussi de l’évolution des autres places. Nous obtenons nous-mêmes diverses demandes. Il est toutefois trop tôt pour s’exprimer sur l’effet de la directive AIFM. Elle n’est pas encore en vigueur.

– Quel est le développement de LGT en Suisse romande?

– Nous sommes présents à Genève, avec 60 personnes, et à Lausanne, avec 10 employés. La tendance est à la hausse. Genève est une place hautement attractive pour la clientèle internationale et appartient au Top 10 mondial, comme Zurich. Nos clients du Moyen-Orient enregistrent leurs avoirs à Genève, puisque nous n’avons pas le statut de banque au Moyen-Orient.

– LGT est également réputée pour ses recherches en finance comportementale. Quel est son développement?

– Nous avons accru notre savoir-faire en finance comportementale dans le sillage des différents projets de recherche, mais c'est une voie de développement parmi d’autres. Nous avons d’ailleurs géré des portefeuilles avec cette approche.