Coup de jeune chez les banquiers
Ma planète finance
José Manuel Barroso ne suffit pas. Après avoir débauché l’ancien président de la Commission européenne, Goldman Sachs s’attaque désormais aux Millenials

José Manuel Barroso ne suffit pas. Après avoir débauché l’ancien président de la Commission européenne, Goldman Sachs s’attaque désormais aux Millenials. La banque d’affaire américaine a lancé la semaine dernière une campagne de recrutement sur Spotify, l’application musicale préférée des moins de 30 ans.
Au programme: un spot publicitaire dans lequel on promet aux futures recrues d'avoir une influence positive sur la société actuelle. Rien que ça. «Si vous souhaitez avoir un impact d’une manière surprenante, pensez à Goldman Sachs!», explique la banque dans une précision piquante mais pas inutile.
Pour l’instant, cette campagne n’est destinée qu’aux seuls marchés américain et britannique. Et rien n’indique qu’elle pourrait être étendue à d’autres pays tels que la Grèce. Reste qu’elle démontre une tendance de fond dans le secteur financier: la volonté des banques de se donner un coup de jeune.
Goldman Sachs elle-même n’en est pas à son galop d’essai. L’année dernière, elle s’était servie de Snapchat – un réseau social très apprécié de Kim Kardashian et de ses cambrioleurs – pour essayer d’amadouer des collégiens américains.
Mieux encore: Credit Suisse a récemment décidé d’interdire aux collaborateurs de sa banque d’affaires en Europe de travailler les vendredis soir. Quant à sa rivale UBS, elle incite désormais les employés de sa banque d’investissement à prendre deux heures par semaine pour «faire autre chose».
Ce n’est pas un hasard si les banques rivalisent aujourd’hui d’ingéniosité pour tenter d’attirer dans leurs filets les talents de demain. Car non seulement elles ont vu leur réputation sérieusement écorchée par la crise de 2008, mais elles savent également que la nouvelle génération ne rêve plus forcément de Ferrari ni de soirées passées sous les néons d’un bureau.
Cela étant dit, pas sûr non plus que les Millenials rêvent aujourd’hui de travailler dans la même boîte que José Manuel Barroso. Même un casque sur les oreilles.