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La Suisse était à la traîne, par rapport aux Etats-Unis, à la Chine ou à la Grande-Bretagne, à la pointe du financement participatif. Mais, «au vu du nombre de plateformes actives et de la diversité des offres, le marché suisse a pu rattraper les pays les plus en avance», note Andreas Dietrich, professeur de finance à l’IFZ et auteur de l’étude. En termes d’investissement par habitant, la moyenne suisse s’établit désormais à 15,50 francs.
Par segment, c’est le crowdlending (prêts, par exemple à des petites entreprises) et le crowdinvesting (investissements, dans l'immobilier notamment) qui ont été les plus actifs, avec l’émergence de nouvelles plateformes. Le crowdinvesting permet par exemple à un groupe de devenir copropriétaires. Dans ce domaine, les campagnes s’élèvent en moyenne à 32,4 millions, contre 13 000 francs pour les projets culturels ou créatifs.
Toujours plus d'acteurs
D’abord limité à la famille et aux amis, le crowdfunding s’élargit, note aussi le rapport, avec une présence croissante d’entreprises ou d’investisseurs professionnels. «D’un côté, des entreprises connues vont utiliser le crowdfunding pour des raisons de marketing. De l’autre, des investisseurs professionnels, comme des fonds de pension, vont fournir des fonds pour des prêts (crowdlending) et des factures (invoice trading)», prédit l’étude.
Du fait de cet intérêt croissant, les auteurs estiment que la croissance exponentielle devrait continuer et les montants levés cette année pourraient atteindre entre 300 et 400 millions. De fait, le record suisse du financement participatif a déjà été battu à Zurich, avec Republik, le nouveau média en ligne, dont la campagne a été lancée en avril dernier et qui a récolté à ce jour 2,99 millions.
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