Congrès
La troisième édition de «Geneva Summit On Sustainable Finance» s’est tenue mardi à Genève

A Genève la finance durable fait toujours recette. Mardi, au centre international de conférences, ils étaient ainsi 1200 à s’être inscrits pour assister aux débats du «Geneva Summit On Sustainable Finance». Soit deux fois plus que lors de la précédente édition, a souligné Bertrand Gacon, président de l’organisation «Sustainable Finance Geneva». Un certain succès donc pour cette troisième édition, même si certains ont probablement fait le déplacement pour le patron de Credit Suisse, Tidjane Thiam, dont le discours de clôture était prévu en début de soirée.
Cet événement, organisé notamment par la Fondation Latsis et l’Université de Genève, a pour vocation de regrouper des chercheurs académiques et des praticiens de la finance. Des travaux universitaires ont ainsi été exposés par des professeurs et des doctorants venus de Suisse, de Belgique ou d’Hongkong, puis discutés sous forme de questions-réponses.
Effet COP21
Pour Bernard Gacon le succès de cette troisième édition s’explique par deux facteurs: le fait que la finance durable ne soit plus un marché de niche comme il y a 15 ans – «aujourd’hui une banque qui n’a pas une équipe qui lui est dévouée fait exception» – et la volonté de la part de Genève de s’établir comme la place de référence en la matière.
Yves Mirabaud, président de la fondation Genève place financière, qui soutient l’organisation, confirme: «Les autorités suisses et genevoises ont affirmé dernièrement à plusieurs reprises l’importance de ce secteur pour la place financière. Il faut espérer que l’on saura se démarquer», poursuit-il en rappelant que la finance durable en Suisse représentait déjà près de 145 milliards de francs sous gestion fin 2013, soit 60% de plus qu’en 2011.
Pour Yves Mirabaud le secteur devrait également profiter de l’engouement suscité par la conférence sur le climat COP21. Qendresa Rugova, consultante chez Burg Capital, a d’ailleurs rappelé lors de sa présentation que pour atteindre l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 2° Celsius il faudra investir environ 13 000 milliards de dollars d’ici 2035. Autant d’investissements durables en perspectives.