Facilitateur
Canton ayant attiré le plus de nouvelles fondations l’an dernier (40), selon une étude de SwissFoundations, Genève veut entretenir ce dynamisme, véritable enjeu pour son image, mais aussi pour son tissu économique, même si les retombées sont difficiles à chiffrer, expliquent en substance les conseillers d’Etat Serge dal Busco (chargé des Finances) et Pierre Maudet (Sécurité et Economie).
«Nous voulons jouer un rôle de facilitateur au sein de l’écosystème genevois, précise ce dernier. Un écosystème basé sur une longue tradition, comprenant la Genève internationale et ses experts de haut niveau, mais aussi le secteur bancaire et les métiers qui y sont rattachés.»
Comment? En simplifiant les procédures de création et d’implantation de fondations, et en allégeant les demandes d’informations. «Sur le plan fiscal, nous nous sommes alignés sur le cadre fédéral, en rendant illimitée la période d’exemption fiscale, alors qu’elle était limitée à dix ans auparavant», poursuit Serge dal Busco.
Discrètes conférences
Les fondations d’utilité publique bénéficient d’une exonération fiscale complète à Genève, tandis que les entreprises peuvent déduire jusqu’à 20% de leur bénéfice net et les individus, jusqu’à 20% du revenu net.
Une autre mesure a été plus discrète: la mise en place de tables rondes permettant aux différents acteurs de la philanthropie d’échanger sur des thèmes comme le handicap, le patrimoine ou la culture. Sans présence du public ou de la presse.
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