Plus sophistiqués
Les investisseurs adeptes de la finance verte sont devenus plus sophistiqués, commentent les auteurs de l’étude, car ils mêlent désormais plusieurs approches. L’intégration de facteurs ESG (liés à l’environnement, à la dimension sociale et à la gouvernance) reste la stratégie la plus pratiquée. C’est aussi celle dont la définition est la moins précise. Elle devance l’engagement, c’est-à-dire l’ouverture d’un dialogue avec une entreprise qui ne respecte pas ou plus les standards ESG.
C’est d’ailleurs cette mesure qui a été le plus souvent mise en place en 2020, alors qu’auparavant les investisseurs se contentaient dans la plupart des cas de ne plus investir dans les entreprises ou les secteurs considérés comme non durables. Cette stratégie de dialogue «est bien plus efficace qu’une simple stratégie de sortie si l’on veut modifier les comportements», relève un des auteurs de l’étude, le professeur Timo Busch, du Center for Sustainable Finance and Private Wealth de l’Université de Zurich, cité dans le communiqué.
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Swiss Sustainable Finance relève également que près d’un tiers des investissements durables font maintenant l’objet d’une certification indépendante, contre 6% lors de l’édition précédente de son étude. L’un des enjeux principaux pour la finance durable est l’établissement de normes et de classification des produits proposés aux investisseurs.