Guillaume Pictet, l’homme de devoir
Il a piloté une période de forte expansion de la banque Pictet au début du XXe siècle, notamment en proposant des investissements dans des entreprises électriques américaines. Avant de redresser les finances genevoises en tant que conseiller d’Etat à la fin de sa vie
Cette semaine, «Le Temps» plonge dans l'histoire genevoise pour remonter aux sources de sa tradition bancaire privée.
C’est le Pictet qui a fait entrer la banque familiale dans l’ère de l’électricité. Surnommé «Go» par ses proches, Guillaume Pictet a apporté des investissements aux Etats-Unis et au Mexique à ses clients, à la charnière du XIXe et du XXe siècle. Le grand-père de Charles et arrière-grand-père d’Ivan et Marc a également marqué la vie politique genevoise dans les difficiles années 1920.
Passionné de photographie, Guillaume Pictet entre dans la banque en 1887, à 27 ans, conformément au souhait de son père, Ernest, associé depuis 1856. Devenu associé en 1889 à l’âge de 29 ans, Guillaume est l’arrière-petit-fils de celui qui a fondé, en 1805, l’entité qui deviendra la banque Pictet, Jacob-Michel-François de Candolle. Le groupe gère aujourd’hui 528 milliards de francs, pour plus de 4300 collaborateurs, avec 27 bureaux sur les principales places financières.