Aussi étrange que cela puisse paraître, le verdict, attendu le 27 novembre, importe peu. D’une part parce qu’Hervé Falciani, s’il devait être condamné, ne purgera probablement jamais sa peine. D’autre part, parce que la place financière a changé – n’est-ce pas elle-même qui le martèle à l’envi? – depuis 2008.
Les nouvelles normes de sécurité informatique rendent ainsi tout vol d’une telle ampleur quasiment impossible aujourd’hui. Mieux: les informations sur lesquelles un informaticien mal intentionné pourrait mettre la main ne devraient, en théorie, ne plus valoir grand-chose aux yeux des fiscs étrangers.
Et c’est là toute l’ironie du sort. Si Hervé Falciani n’est bien évidemment pas le seul fossoyeur du secret bancaire, ni le chevalier blanc qui a permis de passer à l’ère de la transparence, il a toutefois contribué à accélérer le processus. Pour preuve, HSBC est systématiquement cité au rang des établissements les plus en règle à l’heure actuelle.