Le réassureur français Scor, qui avait fusionné avec le suisse Converium en 2007, a vu son bénéfice net baisser de 8% au premier semestre. Celui-ci s’est élevé à 189 millions d’euros (233 millions de francs). Si l’activité commerciale a été soutenue, avec des primes brutes émises en hausse de 7,5%, le réassureur a été affecté par une série de catastrophes naturelles au deuxième trimestre.

Les inondations qui ont frappé plusieurs pays d’Europe centrale en juin ont ainsi coûté 80 millions d’euros à Scor, et celles qu’a connues la province de l’Alberta au Canada ont pesé à hauteur de 42 millions d’euros sur le résultat. S’y ajoute un coût de 6 millions d’euros lié aux tornades en Oklahoma, aux Etats-Unis.

Sur le semestre, le ratio combiné (indemnisation des sinistres et frais généraux rapportés aux primes perçues) s’affiche à 94,3%, un niveau légèrement supérieur à celui du premier semestre 2012 mais qui reste en ligne avec les objectifs du groupe. «En dépit de ces catastrophes naturelles et en dépit de taux d’intérêt extrêmement bas […] et de dépréciations du portefeuille d’actions […], le groupe a dégagé des résultats tout à fait robustes», a estimé jeudi le PDG, Denis Kessler, lors d’une conférence téléphonique.

Objectifs maintenus

Le résultat semestriel a été affecté par des provisions pour dépréciations de 74 millions d’euros, essentiellement liées au portefeuille d’actions. Parallèlement, le rendement net des placements n’est que de 2,2% sur le semestre, contre 2,7% un an plus tôt.

Dans la branche dommages et responsabilité, les primes brutes (équivalent du chiffre d’affaires) ont augmenté de 5,5%, à 2,38 milliards d’euros. La croissance des primes sur le semestre permet au groupe de confirmer son objectif de chiffre d’affaires annuel de 10 milliards d’euros.