Jerome Powell a sa propre définition du plein-emploi

Alors que les investisseurs observent le moindre signal selon lequel la Réserve fédérale pourrait relever ses taux d’intérêt, l’institution présidée par Jerome Powell analyse de nouvelles données reflétant l’état du marché du travail. Les économistes de la Fed cherchent à identifier des tendances concernant des sections plus vulnérables de la main-d’œuvre américaine, qui mettent historiquement davantage de temps à se relever des périodes de récession.

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Le niveau de chômage des Afro-Américains est l’un de ces nouveaux indicateurs. Il avait atteint 16% en avril et mai 2020, contre 5,2% mi-2019, un plus bas historique, relève l’agence Bloomberg. Cet indicateur s’élevait à 9,2% en janvier dernier, avant de remonter à 9,9% selon des chiffres publiés vendredi. Jerome Powell a déclaré à plusieurs occasions vouloir une reprise très large du marché de l’emploi. En décembre 2015, lorsque la Fed a commencé à relever ses taux d’intérêt portés à zéro pour sortir de la crise de 2008, le chômage des Afro-Américains atteignait 9,4%. Et le chômage global 5%.

Recul des salaires les plus modestes

Autre nouvelle statistique suivie par la Fed, la croissance des salaires pour les travailleurs les moins bien payés avait atteint un sommet par rapport à la hausse de l’ensemble des salaires juste avant la pandémie de Covid-19 aux Etats-Unis. Les 25% des employés qui se trouvent au bas de l’échelle des salaires avaient alors enregistré une augmentation de 4,7% de leur rémunération au cours des douze mois précédents, selon la Fed d’Atlanta. Les dernières statistiques disponibles, datant de janvier 2021, montrent que ce groupe de travailleurs a subi un recul de ses revenus de 4%. Après les crises de 2001 et de 2008, les salaires de ce sous-groupe de population avaient reculé pendant près de trois ans.