Les marchés boursiers mondiaux ont clôturé en ordre dispersé mardi, partagés entre les inquiétudes sur la hausse des taux obligataires et des propos plutôt rassurants du président de la Banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell.

La Bourse de New York a fini sans direction claire, le Dow Jones (+0,05%) et le S&P 500 (+0,13%) grappillant quelques points, tandis que le Nasdaq a reculé de 0,50%, effaçant néanmoins une grande partie de ses pertes quotidiennes. En Europe, la Bourse de Paris a finalement réussi à s'assurer quelques gains (+0,22%), tout comme celle de Londres (+0,21%), mais Francfort et Milan ont perdu respectivement 0,61% et 0,30%. En Asie, la Bourse de Tokyo est restée fermée mardi en raison d'un jour férié mais Shanghai a clôturé en baisse de 0,17% et Hongkong a progressé de 1,03%.

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Comme ces derniers jours, l'attention du marché s'est focalisée sur la progression des rendements obligataires, qui détourne les investisseurs de certaines valeurs, technologiques notamment. En effet, la bonne santé boursière de ces sociétés depuis près d'un an repose en grande partie sur leurs perspectives de croissance et leur capacité à investir des sommes importantes pour se développer.

«Le rythme de l'augmentation des rendements a pu donner le sentiment que cela pourrait avoir une influence sur la politique monétaire» de la Réserve fédérale, explique ainsi Art Hogan de National.

Maintien de la politique accommodante de soutien à l'économie de la Fed

Mais si les rendements obligataires européens et américain à 10 ans ont débuté la séance en hausse, ils ont tous reflué peu après l'intervention du président de la Banque centrale américaine, Jerome Powell, face à la commission bancaire du Sénat américain. Très attendu par les investisseurs, le discours du président de la Fed a, comme les propos de la présidente de la BCE Christine Lagarde la veille, permis de calmer un peu le jeu sur les marchés obligataires, freinant la remontée des taux d'emprunt souverains.

La Fed va maintenir sa politique accommodante de soutien à l'économie: des taux d'intérêt quasi nuls et des achats d'actifs à hauteur de 120 milliards de dollars par mois pour éviter un assèchement du crédit.

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Des taux bas maintenus tant que l'inflation ne dépassera pas durablement 2% et que l'économie américaine sera proche du plein emploi, a affirmé mardi Jerome Powell. Il reste un «long chemin» avant de pouvoir observer des progrès significatifs sur le marché de l'emploi, a-t-il indiqué, ajoutant que les vaccinations devraient «accélérer» la reprise économique offrant un «espoir de retour à des conditions plus normales cette année».

Les grandes valeurs technologiques américaines ont plongé avant de se reprendre: Apple (-3,5%), Amazon (-6%) et Alphabet (-1,5%) ont fini proches de l'équilibre. Tesla a en revanche chuté de 2,19%, souffrant de la forte baisse du bitcoin mardi alors que le constructeur de véhicules électriques a récemment investi 1,5 milliard de dollars dans la cryptomonnaie.