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AbonnéLa perquisition effectuée mardi chez le gérant d’actifs allemand signale la fin de la tolérance pour les affirmations non fondées dans la finance durable. Les sanctions encourues pour des faits de ce genre sont difficiles à évaluer, mais seront certainement plus sévères aux Etats-Unis qu’en Suisse

On pouvait légitimement avoir l’impression, jusqu’à mardi, que les banques et gérants pouvaient raconter à peu près n’importe quoi en matière de finance durable. Comme si les exagérations ou omissions sur les aspects bénéfiques de ces placements n’étaient pas considérées comme très graves. Peut-être car il s’agit d’une discipline nouvelle, qu’elle repose sur des éléments qualitatifs et qu’elle est enrobée dans une enveloppe éthique. Il est vrai qu’il n’existe pas de définition reconnue internationalement de ce qui est durable ou pas, ce qui ne facilite pas la tâche de démêler l’authentique du mensonger. Cette tolérance pour cette jeune et turbulente classe d’actifs semble avoir pris fin avec la perquisition conduite mardi dans les locaux de DWS, la filiale de gestion d’actifs de Deutsche Bank.