La situation est différente en Amérique latine, a poursuivi Todd Farrington, rappelant qu’il s’agit de la région la plus mature en termes de microfinance. La gouvernance, la régulation et la gestion du risque ont été renforcées depuis 2008. Pourtant, «il devient plus difficile d’être actif dans ce domaine. Les opportunités existent mais le développement des marchés de capitaux donne d’autres alternatives de financements aux institutions de microfinance et la concurrence est plus importante.» Symbiotics investit 118 millions dans cette région. Au-delà des investissements dans la microfinance, la société cherche des institutions qui financent des petites entreprises, comptant généralement au moins une dizaine d’employés. La société investit aussi en Afrique, mais peu dans les pays du Maghreb. Elle estime que les changements politiques ne seront pas un obstacle au développement du microcrédit.
Parmi les fonds de Symbiotics, qui sont réservés aux investisseurs qualifiés, Finethic a généré 4,49% en 2011 et 1,04% depuis janvier. Parmi les autres acteurs, le fund Dexia Micro-Credit géré par la société genevoise BlueOrchard a perdu 0,32% (en francs, au 7 mars) sur les derniers douze mois, le responsAbility Global Microfinance Fund a lui généré 1,81% (en francs, à fin mars).
«Il est plus difficile d’être actif en Amérique latine. La concurrence est plus importante»