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La «Swiss Universal Bank» a affiché après neuf mois en 2015 un rendement des fonds propres supérieur au reste du groupe et à celui généré par les activités de banque d’affaires

Des résultats inchangés pour l’ensemble du groupe mais davantage de visibilité concernant les différents segments d’activités de Credit Suisse. Vendredi, le numéro deux bancaire helvétique a publié ses résultats sur cinq ans retravaillés afin de mieux refléter la nouvelle structure des différentes divisions du groupe. Suite à la nouvelle stratégie dévoilée le 21 octobre dernier, l’établissement comprend désormais trois divisions régionales – incluant la Suisse, l’Asie-Pacifique et la gestion de fortune internationale (IWM) – ainsi que deux unités mondiales, soit Global Markets, qui inclut les produits à revenus fixes et le négoce d’actions, ainsi que Investment Banking & Capital Markets qui comprend les activités de banque d’affaires et de conseil.
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Si, comme l’a souligné lors d’une conférence téléphonique David Mathers, le directeur financier, ces changements n’ont aucun impact sur les résultats consolidés de Credit Suisse Group, ils livrent néanmoins des indications intéressantes sur la contribution de chaque unité aux résultats de l’établissement.
Vendredi, les chiffres des activités helvétiques ont été scrutées avec beaucoup d’attention compte tenu du projet de l’établissement d’introduire en bourse une partie du capital de son unité de banque universelle en Suisse, la «Swiss Universal Bank». L’unité helvétique, qui employait 13 900 personnes à fin septembre sur un total de 48 100 collaborateurs, est aussi l’une des plus rentables du groupe. Au cours des neuf premiers mois de 2015, elle a réalisé un rendement des fonds propres de 14,2%, comparé à 9,8% pour l’ensemble du groupe. Elle a dégagé un résultat avant impôts de près de 1,3 milliard de francs, dont 703 millions dans la gestion de fortune et 589 millions pour la banque détail et avec la clientèle d’entreprise. C’est plus du quart des 4 milliards réalisés par le groupe dans son ensemble.
Banque d’affaires peu rentable
Deuxième division régionale par ordre d’importance, l’unité International Wealth Management (IWM) a, elle, dégagé un résultat avant impôts de 729 millions après neuf mois, avec un rendement des fonds propres de 21,7%. Il a avoisiné le milliard de francs pour l’unité de l’Asie-Pacifique qui a aussi affiché le rendement des fonds propres le plus élevé avec 23%.
La division internationale Global Markets, la deuxième plus importantes en termes de collaborateurs, est, elle, beaucoup moins rentable (10,9% de rendement des fonds propres), même si sa contribution au résultat avant impôts (1,53 milliards) est importante. L’unité qui regroupe la banque d’affaires et les marchés des capitaux (IBCM) affiche pour sa part une rentabilité plus faible de 8,8%.
La division Stategic Resolution Unit comprend, elle, les portefeuilles restants des unités stratégiques existantes ou des activités qui ne sont pas en phase avec la stratégie du groupe.
Fin des fonctions de co-directeurs
Dans la nouvelle organisation, les positions de codirecteur ont été supprimées. Après cette restructuration, les nouveaux membres de la direction sont: James Amine (nouveau), directeur de Investment Banking and Capital Markets, Thomas Gottstein (nouveau), directeur de Swiss Universal Bank, Iqbal Khan (nouveau), directeur de International Wealth Management, Timothy O’Hara, à la tête de Global Markets et Helman Sitohang (nouveau) pour l’Asie-Pacifique.