A défaut de pronostics ou d’opinion, je vous livre mon scénario de la peur. Acte 1, mardi soir: la Réserve fédérale relève sans surprise son taux directeur mais pourrait commencer à adoucir son discours sur les hausses à venir en l’absence de sérieuses pressions inflationnistes. En d’autres termes, elle ne serait pas loin d’avoir normalisé sa politique monétaire. Peut-être encore 2-3 hausses (déjà anticipées), puis cela dépendra de l’évolution des prix.
Acte 2, mercredi après-midi: la BCE clarifie ses intentions quant à la fin de son assouplissement quantitatif. Les achats diminueront ou s’arrêteront dès septembre et la première hausse des taux pourrait avoir lieu d’ici à 9 ou 12 mois. Autogoal de Draghi: l’euro et les taux italiens s’envolent.
Acte 3: on assiste à une mini-crise de la dette qui ne concerne cette fois que nos voisins transalpins… Qui deviennent ainsi champions du monde incontestés de la «périphérie», puisque à leur grande surprise, mais pas vraiment joie, ils se rendent compte que le Portugal, l’Espagne ou l’Irlande ne sont plus qualifiés dans cette catégorie. J’espère juste que le remplaçant de Yanis Varoufakis dans cette nouvelle tragédie grecque se prendra très rapidement un carton rouge.