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Les marchés financiers débordent d’optimisme

COMMENTAIRE. Les investisseurs voient les signes qui les arrangent pour croire à un assouplissement de la politique monétaire américaine, qui serait bonne pour les marchés. Mais d’importantes sources d’inquiétude demeurent, malgré les apparences

Dans sa première intervention publique de l’année, le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, a répété sa détermination à lutter contre l’inflation, quitte à prendre des mesures «qui ne sont pas populaires». — © TT NEWS AGENCY / via REUTERS
Dans sa première intervention publique de l’année, le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, a répété sa détermination à lutter contre l’inflation, quitte à prendre des mesures «qui ne sont pas populaires». — © TT NEWS AGENCY / via REUTERS

Les marchés financiers sont-ils en train de gagner leur bras de fer contre la Réserve fédérale? Les investisseurs espèrent de tout cœur que la banque centrale américaine relèvera ses taux d’intérêt moins rapidement ces prochains mois, pour commencer à les abaisser de nouveau en fin d’année. Car des taux bas sont bons pour les marchés financiers. En face, la Réserve fédérale américaine (Fed) répète que l’inflation reste trop élevée et qu’elle doit encore être combattue avec des taux plus élevés, quitte à provoquer une récession. Une configuration qui serait pénalisante pour les cours boursiers. Problème: les marchés voient de plus en plus de signaux qui vont dans le sens de leurs désirs. Comme souvent, ils semblent pécher par excès – d’optimisme, pour une fois.

Ce fut encore le cas ce jeudi avec la publication de chiffres pointant vers un ralentissement de l’inflation américaine. Les prix ont augmenté de 6,5% en décembre dernier sur un an, bien loin du pic de juin (+9,1%). La Fed enregistre des progrès dans sa lutte contre le renchérissement et aura moins de raisons de continuer à relever rapidement ses taux d’intérêt, en ont conclu les marchés. Ils mettent aussi en avant l’apaisement des pressions inflationnistes au niveau mondial, découlant d’améliorations dans les chaînes logistiques et du ralentissement de la croissance. On peut les soupçonner de regarder les indicateurs qui les arrangent.

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