Les marchés secoués par l'excès de bonnes nouvelles
Taux d'intérêt
AbonnéL’optimisme règne sur les perspectives de croissance économique, mais il s’accompagne d’une nette hausse des taux d’intérêt. Les investisseurs n’apprécient pas du tout une passivité de la Réserve fédérale américaine, qui contraste avec l’attitude proactive de la Banque centrale européenne

Les marchés financiers détestent le manque de clarté des gardiens de l’ordre monétaire et financier que sont les banques centrales, en particulier de la Réserve fédérale américaine (Fed). Jerome Powell, président de la Fed, s’est abstenu de tout commentaire, jeudi soir, sur le niveau des obligations souveraines. Les taux longs ont doublé aux Etats-Unis en six mois. Le rendement des obligations du Trésor américain à 10 ans se traite désormais à 1,62%, contre 0,5% le 4 août. Le patron de la Fed s’est contenté d’affirmer que le chemin serait «encore long» avant qu’il ne modifie sa politique monétaire. Son attitude passive n’a pas plu à des investisseurs en quête de réconfort. «Les marchés financiers testent la volonté de la Fed de continuer à injecter des liquidités», avance Arthur Jurus, chef économiste auprès de Landolt & Cie.