«Le principe du pollueur-payeur instaure un permis de nuire»
Environnement
AbonnéInefficace et source d’effets pervers, ce pilier de la lutte contre la pollution évite une réflexion sur ce qu’une société peut abandonner afin de préserver l’essentiel, avance la militante écologiste Flore Berlingen dans son livre «Permis de nuire»

Théorisé au début du XXe siècle, le principe du pollueur-payeur est supposé responsabiliser les auteurs de pollution, en mettant à leur charge les frais de prévention, de réduction et de réparation des dommages qu’ils provoquent à l’environnement. Appliqué à plus large échelle depuis les années 1990, il a donné lieu à la notion de compensation écologique, aux marchés carbone ou, en Suisse, à la taxe anticipée de recyclage sur les appareils électroniques et électriques.